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 Fucking first week - Thom

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Niklaus Matt Stigman

Niklaus Matt Stigman

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Fucking first week - Thom Vide
MessageSujet: Fucking first week - Thom   Fucking first week - Thom Icon_minitimeVen 28 Sep 2012 - 23:23

« Hey ! C’est quoi votre problème au juste ? »
« Mon problème, c’est toi petit, et c’est mon poste que tu convoite, donc t’es à mes ordres, tu la ferme et t’obéis. »
« Ouais, ok, alors de un, ça fait un moment que j’ai passé l’âge qu’on m’appelle comme ça, et ensuite, j’ai rien contre les ordres, faudrait juste qu’ils soient justifiés. Comment j’suis censé prendre mes aises ici si j’ai même pas l’occasion de prouver ma valeur au juste ? »
« Empiète pas sur mon terrain, c’est encore moi qui commande ici à ce que je sache, toi, tu restes à l’écart tant que j’ai pas disparu d’ici. Tu piges ou il faut que j’le dise dans une autre langue ? Maintenant, bouge de mon chemin et occupe-toi de tes affaires. »

Il avait déjà fait demi-tour, laissant Niklaus comme un con au milieu du couloir. A son arrivée, le chef de service l’avait contacté pour lui dire que finalement, la personne dont il prenait le poste était toujours là pour trois jours et qu’il le formerait pendant ce temps-là. Cette personne était un éminent membre de l’hôpital à qui il avait énormément apporté, c’était pour ça qu’on lui faisait la faveur de ces quelques derniers jours qu’il pouvait encore assurer avant le déménagement. Lui, était arrivé depuis quelques heures déjà, et il n’avait fait que l’envoyer sur les roses, lui confier des taches insignifiantes pour son niveau de connaissance, et disparaitre alors que, lui, ne savait plus que faire puisqu’il n’avait aucune information. Et personne ne daignait faire quoi que ce soit en sa faveur, surtout s’il était sous les ordres de ce vieux grincheux. C’était donc pour ça qu’il avait fini par le coincer, pour obtenir des explications, parce qu’il n’était pas du genre à tourner autour du pot pendant des heures.

« C’est quoi son problème .. ? »

Oui, il se répétait, mais le jeune homme était éberlué par ce genre de comportements qu’il ne comprenait vraiment pas.

- C’est qu’il a toujours bossé là et que tu prends sa place.
« Il est pas muté dans un autre service, avec une meilleure paye et autre ? »
- Si, mais c’est un changement de vie, et il ‘aime pas ça. En prime, ça va l’empêcher de voir ses gosses un peu plus, et … ça a toujours été un vieux con aigris jamais content de rien.
« Ah. J’savais pas. Merde.. »
- Ça a toujours été un vieux con aigris jamais content de rien. J’suis ici depuis huit ans, jl’ai toujours vu gueuler et mener la vie dure à tout ceux qu’il croise.
« Okay… cool ! Et j’croyais que c’était son poste que j’allais prendre mais.. pourquoi il se dit chef ? »
- Ça c’est plus un fantasme qu’autre chose, mais c’est le plus ancien ici, et c’est celui qui sait le mieux gérer les urgences. ‘Fin il a ses petites habitudes aussi, et c’est à nous de nous y plier. Il est … hm, voilà, mais il sait ce qu’il fait.
« Je vois… »
- Bonnes consult’s !
« Ouais.. merci. »

L’infirmière l’avait salué d’un coup de main rapide et avait disparu, tout comme lui, mais dans le sens inverse du couloir. Ok, ça rendait son boss de quelques jours un peu plus humain, et il était vraiment désolé de le mettre dans la merde, mais en attendant, il se sentait frustré et absolument pas à sa place. Il n’avait toujours pas pu rencontrer l’équipe, et tous ceux qu’il avait vu, c’était les infirmiers et quelques urgentistes avec qui il avait bossé un peu avant de se décider à aller discuter face à face avec le chirurgien. Mais de toute évidence, ça n’était pas gagné. Au final, d’ici trois jours, il allait se retrouver dans le flou complet et devrait faire sur le tas. En soit, ce qu’il avait toujours fait, donc, ça, ça ne l’inquiétait pas plus que ça. Mais avouons-le, il était surtout parfaitement frustré d’être mit sur la touche comme ça. Il savait qu’il n’était pas une merde dans son domaine, loin de là, parce que pour faire ce métier, il faut connaître ses capacités, dans le bon et le mauvais sens. Et se retrouver relégué au second rôle, aux petites taches du genre de celles qu’il avait effectué en internat et quand on leur apprenait à obéir et à se la fermer alors qu’ils bossaient plus que de raison, ça, ça avait du mal à passer. Et oui, il y a un certain côté arrogant là dedans, probablement, mais disons qu’après tout ce qu’il avait fait pour en arriver là, c’était légèrement… chiant. Il avait énormément bossé pour en arriver là et… Stop, on respire, et on arrête de se comporter en sale gosse, parce que c’était ce qu’il faisait et il en était parfaitement conscient. De un, il était trop vieux pour ça, et de deux, à force de côtoyer des sales cons absolument pas habitués à ne pas avoir tout, tout de suite, il avait la sale impression de commencer à leur ressembler, comme une espèce de virus un peu trop facilement transmissible. C’était donc souriant qu’il avait accueillit ses patients un à un, soignant les infections bénignes, prescrivant médicaments de base et inspectant gorges, oreilles et tout autre orifice du corps humain. En ressortant, il était allé avaler un truc à la cafétéria avant de trouver son supérieur à l’entrée d’un bloc, où il l’avait suivit alors qu’il se préparait. Ok, on se comporte en personne bien élevée, on s’excuse, on aplanit les angles, parce qu’on est grand et que chercher la merde ne sert à rien…

« Hey, bon, écoutez, on n’est pas partis du bon pied, j’suis désolé de vous poser des problèmes, mais j’ai pas demandé ça, moi aussi j’ai besoin de ce post et.. »
« Les consults, c’était bien ? »
« Pardon ? »
« Reste pas dans mes pattes. Va voir ailleurs. »

Ce type me gave..

« Wow, hey, j’suis là pour être formé à cet hôpital, et c’est vous qui êtes censé faire ça. »
« Repart potasser si tu n’es pas sûr de toi. Et reviens quand j’aurais pris mon nouveau poste. »
« J’suis titulaire, j’viens pas de sortir de la fac, j’ai pas à.. »
« Et bien, ça ne se voit pas, avec quelques dizaines d’années de plus, j’te prendrais peut être au sérieux, en attendant, si tu fais une connerie, c’est moi qui prend. Les coloscopies t’attendent depuis une bonne demi-heure. »

Là, il avait la sale impression de devenir un gosse face au méchant prof injuste. Un gosse qui resterait la bouche ouverte à gober des mouches, choqué par l’attitude désespérément insupportable d’un type qui ne prenait même pas la peine de le regarder plus de trois secondes. Oui, il était resté figé, conscient qu’il n’avait pas à retenir un chirurgien sur le point d’entrer au bloc, ça pourrait mettre le patient en danger et il le savait parfaitement, mais rester planté là comme un con, ça ne lui plaisait pas des masses. Il n’avait pas le dernier mot et avait l’impression d’être pris pour un crétin fini.

L’après midi c’était donc déroulée doucement, petit à petit. Finalement, le jeune homme s’était occupé de quelques cas, aidant les urgences qui commençaient à être débordées, avant de repartir en consultations pendant une bonne partie de la nuit.

« Un café, serré, merci. »

Pas qu’il soit fan du café, mais à force de passer des nuits debout, comme pour n’importe qui, il avait fini par s’y faire, voir par y prendre goût. Etouffant un bâillement, il s’était retrouvé à fixer le vide, s’endormant en partie maintenant qu’il avait sa pause et qu’il arrêtant de s’agiter. Le café avait aboutit devant son nez, mais il ne s’en était pas rendu compte.
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Thomas L. Parker
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Fucking first week - Thom Vide
MessageSujet: Re: Fucking first week - Thom   Fucking first week - Thom Icon_minitimeMer 10 Oct 2012 - 14:22

    Je ne devais pas bosser cette nuit, et puis finalement si. Un collègue malade, un père de famille qui ne voit pas assez ses enfants et qui demande un échange de garde, une mère qui doit rester avec son p’tit dernier parce qu’il a le nez qui coule, … Tout ça c’est le quotidien du célibataire sans enfant. Thomas ? Tu pourrais pas me prendre ma garde s’il te plaît ? Ca m’embête vraiment mais mon p’tit Kevin a de la fièvre … Quand on a un minimum d’éducation – bien que dans mon cas je ne sais pas vraiment d’où elle vient – et de cœur, on ne peut décemment dire non. D’autant plus que je n’ai pas d’excuse pour refuser si ce n’est que je n’ai tout simplement pas envie. Non, ça ne marche pas comme ça quand on vit dans le monde normal où il n’y a pas un tueur psychotique à chaque recoin de couloir. Je pourrais toujours dire que Shiva a une petite mine, mais c’est un chien, ça fait pas le poids face à un enfant Rolling Eyes Enfin pour certains, parce que pour moi … On va dire que je me préoccupe plus de ma chienne que des nains de mes collègues. Chacun ses priorités. Enfin bref ! Je suis là, et la nuit n’est pas vraiment calme alors le temps passe plus vite.

    Y a un nouveau qu’a débarqué aujourd’hui. Ça fait juste quelques heures qu’il est là, mais on ne parle déjà plus que de lui dans les couloirs. Certaines infirmières complotent déjà pour l’attirer dans la salle de garde Rolling Eyes Est ce qu’on vous a déjà dit que les hôpitaux étaient de véritables maisons closes ? (Un peu comme Poudlard en fait – Je crois qu’on a un problème xD) Ici tout le monde se mélange. Les infirmiers, les médecins, voir même ceux qui bossent à la cafet peut être bien. Quand j’ai débarqué, ça m’a fait bizarre et puis … J’ai fini par m’acclimater. C’est pas parce que je vis comme un vieux garçon et que le sexe a longtemps été un sujet tabou pour moi que je vis en retrait comme un moine. Je ne m’attache pas, j’ai pas eu de relation sérieuse depuis … jamais – à l’exception de Mitchy mais c’était différent et ne rentre dans aucune case – et je n’ai pas l’intention que ça change pour l’instant. J’ai déjà beaucoup de monde dans ma vie, une famille qui occupe toute la place et j’ai – pour l’instant en tout cas – pas envie de me poser de cette manière là. June est rentrée de toute façon, et c’est elle la maitresse de maison à l’appart. J’en veux pas d’autres. J’ai pas mal de femmes dans ma vie, à différent degrés, de différentes manières, et très sincèrement je ne sais pas si une autre saurait trouver sa place là dedans. Louane est presque mon sang, c’est ma sœur. June c’est encore une autre sorte de fraternité. Samantha, elle fait un peu figure de maman pour tout le monde. Gaby est devenue une amie. Et puis il y a les petites. Soleil, Aïko et Dawn. Trois petites merveilles que j’adore. Elles me font littéralement craquer toutes les trois.

    Enfin bref, d’un point de vue émotionnel et affectif, non je n’ai pas d’autres femmes dans ma vie. En revanche d’un point de vue purement physique …

    « Non, non je dois y aller j’te l’ai dit. Y a un interne qui fait n’importe quoi, faut que je sois là pour le post-op et m’assurer qu’il m’envoie pas mes patients à la morgue. »
    « Oh aller, y a personne, et il peut bien attendre encore cinq minutes. »
    « Cinq minutes ? Me sous-estime pas s’il te plaît. »
    « Dans ce cas accorde moi plus de temps si ça peut aider ta virilité à se sentir mieux. »

    Vous vous souvenez de cette femme plus âgée que moi, celle que j’ai évoqué avec June aujourd’hui ? Ou hier, j’sais plus. Il est quelle heure ? Bref, on s’en fout. Et bien elle est médecin, et c’est une véritable cougar ! On va pas se mentir, elle est plutôt bien conservée et je ne m’ennuie pas avec elle ça c’est plutôt clair. J’ai parfois un peu l’impression d’être son toy boy mais peu importe, y a pas de mal à se faire du bien et …

    « Et puis merde. »

    Je sais pas dire non. Ou en tout cas je ne sais pas l’appliquer. C’est comme ça que la porte de la salle de garde s’est refermée derrière nous. Personne n’est dupe, en général quand elle est bloquée, tout le monde sait très bien ce qu’il se passe là dedans. J’avais dit 5 minutes, j’en suis ressorti 15 plus tard et j’ai filé voir mes patients légèrement plus détendu que 20 minutes plus tôt.

    La nuit a continué à s’écouler plus ou moins tranquillement. Les urgences, comme toujours, n’ont jamais cessé de se remplir. Enfin je dis comme toujours, ça n’est pas vrai, il arrive parfois que ça soit plutôt calme.

    Six heures du mat, je fini dans deux heures et les cernes que j’me tape atteste d’un manque de caféine. J’aime pas spécialement le café, seulement quand il faut tenir, y a pas 36 solutions. Un rail de coke ! C’est une blague Rolling Eyes Je touche plus à rien, et c’est même un calvaire pour moi de prendre un doliprane. Si je pouvais me passer de tout type de médoc je le ferai. Plutôt paradoxale pour un type qui bosse dans un milieu ou la prescription médicamenteuse est quotidienne. Je débarque dans la cafet qui est quasiment vide. Y a juste ce type debout devant le comptoir, qui a l’air totalement à l’ouest.

    « Un café, serré, merci. »

    Là je me rends compte que c’est le nouveau. Alors, comment il sera celui là ? Difficile de juger quelqu’un sur son premier jour même si certains posent les cartes sur la table dès leur entrée. Il a l’air jeune, et ça, ça peut lui porter préjudice. Certains patients n’ont pas confiance en un visage trop juvénile. Moi je m’en cogne, je me dis que s’il a eu son diplôme c’est qu’il y a une raison. Reste à savoir s’il est comme beaucoup, un sale petit con de fils à papa qui pense que le monde entier doit se prosterner à ses pieds. Je vous arrête, je ne vais pas lui rentrer dedans direct, je suis plus subtile que ça.

    Quand je dis qu’il a l’air à l’ouest, c’est qu’il est plutôt carrément entrain de bailler devant son café, les yeux braqués sur le vide. Ça donne envie de passer la main devant ses yeux en criant Woohoo ! Mais je le ferai pas non plus. J’ai plus 5 ans. Enfin parfois si, mais c’est pas la question.

    « La même chose Mona s’il te plaît. »

    Et il revient sur terre.
    Bienvenue parmi les vivants.

    « J’ai entendu dire que vous aviez fait la connaissance de Grincheux. »

    J’aurai pu trouver plus original comme prise de contact mais c’est le premier truc qui m’ait venu à l’esprit. Et le vouvoiement, c’est simplement parce qu’on est pas pote donc même si on a sans doute a peu près le même âge, c’est pas une raison. D’autant plus qu’on reste dans un cadre professionnel et qu’il est plus ou moins mon supérieur.

    « La bouffe est dégueulasse ici, mais y a un chinois au coin de la rue qu’est terrible. Info qui peut servir. Faut juste éviter de le dire au chef cuisto, il est pas fin quand on s’attaque à ses p’tit plats. En même temps, ça reste de l’industriel de masse … »

    Du surgelé quoi Ok

    Moment de vérité, soit il m’envoie chier en me faisant comprendre qu’on a pas gardé les vaches ensemble et surtout qu’on ne mélange pas les torchons et les serviettes ce qui signera le ton de nos relations pour le restant de notre séjour ici à tous les deux. Soit … Soit il ne réagit pas comme ça.
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Niklaus Matt Stigman

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MessageSujet: Re: Fucking first week - Thom   Fucking first week - Thom Icon_minitimeMer 17 Oct 2012 - 6:02

Le problème, quand on ne dort pas, c’est que, soit, c’est parce que le corps en a décidé ainsi que ça n’est pas une très bonne idée pour notre vie en général, soit parce que notre vie en a décidé ainsi et que ça n’est pas une très bonne idée pour notre corps en général. Ainsi, contrairement à moi actuellement, Klaus commençait à avoir un violent coup de barre dû à la baissée progressive d’adrénaline et de noradrénaline dans son organisme, et, plus le temps passait, plus il sentait que ses gestes se faisaient moins précis lorsqu’il s’agissait de quelque chose de banal qui ne requiert pas de stress particulier. C’était donc non sans étonnement qu’une fois assis, il avait sentis tout son corps se mettre en veille. Sans vraiment s’en apercevoir, une fois son café commandé, il avait cessé de réellement voir et entendre les choses, son esprit vagabondant doucement, au ralenti, alors que son regard se perdait dans le vague, que son dos se courbait peu à peu et que ses bras, inertes, appréciaient le support du comptoir. Il y avait des salles de garde, et il y ferait probablement un tour d’ici peu puisqu’il était censé enchaîner avec la journée suivante, mais en attendant, il avait voulu profiter de sa pause pour se trouver de quoi tenir encore un peu. Et puis, dormir sur le lieu de travail, même si c’était plus que conseillé dans son milieu, ça n’avait jamais été particulièrement logique pour lui. Enfin, en règle générale, au bout d’un certain temps, il finissait par s’y habituer, puisque, de toute manière, il n’avait pas le choix. Et encore, à présent, il était titulaire, ce qui changeait la donne par rapport à ses années d’internat. C’était pour ça qu’il avait dit normalement être plus présent à Kelly, et, honnêtement, il en était persuadé, mais ça ne l’avait pas empêché de lui envoyer un texto à midi pour annuler leur repas ensemble de la journée. Elle serait déçue, et il le savait parfaitement, tout comme il s’en voulait de n’être pas là pour son retour de première journée de cours. Mais elle savait bien qu’il n’y était pour rien, enfin, il l’espérait. Et puis, bien que ça soit triste, à présent, elle commençait à en avoir l’habitude, puisqu’elle aussi avait subit toutes ses années d’études. Heureusement qu’elle devenait grande à ce moment là et qu’elle pouvait se gérer un peu seule, et heureusement que de son côté, il avait trouvé des résidents relativement conciliant assez souvent. Pas toujours, mais bon, beaucoup savaient aussi ce que c’était que d’avoir un enfant à la maison, et donc il avait un peu tiré sur la corde raide en jouant sur les sentiments. Disons qu’heureusement qu’il était doué, sinon les choses ne se seraient probablement pas aussi bien passées, déjà que le mot « bien » ne correspondait pas tout à fait…

« La même chose Mona s’il te plaît. »

La voix à ses côtés l’avait fait sursautée, et il ne s’était aperçu qu’à cet instant là qu’un café fumant se trouvait déjà devant lui, probablement depuis un moment. Enfin, un moment, une minute peut être, tout au plus, mais il avait manifestement eu comme une sorte d’absence. Etouffant un bâillement, il s’était donc retourné vers la source de la commande, lui offrant probablement un regard un peu ensommeillé, et humide de bailler encore. Enfin, il savait probablement ce que c’était, puisqu’il était là aussi.

« J’ai entendu dire que vous aviez fait la connaissance de Grincheux. »
« Hm ? »

Rassemble tes neurones.

« Pardon, Oui ! Ça lui va bien tient… J’en déduis qu’il est définitivement pas comme ça qu’avec moi. C’est plutôt rassurant. »

L’idée de se présenter était venue à peu près au même moment où l’infirmier avait repris la parole, manifestement plus en état que lui. Pourtant, il tenait bien la fatigue en règle générale, et en avait l’habitude mais bon, quand le corps dit merde..

« La bouffe est dégueulasse ici, mais y a un chinois au coin de la rue qu’est terrible. Info qui peut servir. Faut juste éviter de le dire au chef cuisto, il est pas fin quand on s’attaque à ses p’tit plats. En même temps, ça reste de l’industriel de masse … »
« Ah ouais ? Bon à savoir oui, merci. Je retiens l’info. ‘Faudra que j’pense à le dire à Kelly. Bref, Niklaus ! Enchanté ! J’crois bien que vous êtes la première personne à qui je parle depuis que j’suis là ; à savoir ce matin ;… outre.. Grincheux… »

Qu’il ne portait pas dans son cœur, ça se voyait déjà. Quelque part, ça ne fait jamais plaisir d’être pris en grippe dès le début et de se faire envoyer aux taches qui n’incubent qu’en second lieu, voir même très peu ou pas du tout, à votre job. Mais bon, c’était aussi ce que lui incombait la position de nouveau, et, une fois de plus, il avait vraiment besoin de ce boulot et ne pouvait pas faire n’importe quoi avec. Il avait éclaircit les choses avec celui dont il prenait le poste, mais ne pouvait se permettre de réellement remettre les pendules à l’heure. Sans Kelly, oui, mais là, c’était risquer plus que son propre petit confort et sa carrière. Donc, on se calme et on accepte le lynchage du début. Après tout, ça peut aussi être une sorte d’intégration … en solitaire… ce qui, en fait, n’a pas trop d’intérêt, mais passons !

« Dans le genre info pratique… les bouchons là dehors, depuis une semaine… c’est comme ça tout le temps ou … ? Et surtout si oui, vous connaissez un moyen de les éviter ? Nan parce que la course à pied, c’est sympa mais un peu usant à la longue oO »
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Fucking first week - Thom Vide
MessageSujet: Re: Fucking first week - Thom   Fucking first week - Thom Icon_minitimeMer 24 Oct 2012 - 0:32

Etre le petit nouveau, je crois qu’on a tous connu cette situation à un moment donné de notre existence. Plusieurs fois même, pour ceux qui ont eu la chance – ou pas – d’avoir plusieurs existences. J’en garde peu de souvenir mais je me souviens avoir été le p’tit nouveau dans quelques foyers, quelques familles d’accueil aussi. J’ai même été le p’tit nouveau dans la rue, et je crois que c’est la seule fois – paradoxalement – où ça s’est bien passé. Je connaissais déjà un peu de monde de part certains de mes fréquentations mais dans le fond tous ces gars avec qui je trainai et qui m’ont ouvert les yeux sur le monde dérisoire dans lequel on vivait, qui m’ont fait découvrir les joies et les ravages de la cames, ceux là avaient tous un endroit où crécher, voir même des parents à bout de nerfs à emmerder. Leur demander l’hospitalité ? Ca ne m’a même jamais traversé l’esprit. Je crois qu’à l’époque j’étais vraiment totalement hors de ce contexte famille et on ne peut pas dire que ma dernière expérience m’a donné envie de retenter le coup. A l’époque j’entends, puisque maintenant j’en ai trouvé une qui d’un certain côté me ressemble.

Les gars que j’ai trouvé dans la rue, pour la plus part plus âgés que moi, m’ont accueillit sans me poser la moindre question. J’étais qu’un p’tit drogué à peine plus épais qu’un gosse de 10 ans alors que j’en avais 15, 16 ou 17, je ne m’en souviens même plus. Je tapinais, ils le savaient mais on n’en parlait jamais quand on se retrouvait tous autour d’un bidon qui nous servait de radiateur parce qu’on y mettait le feu. On vivait dans des stations de métro, sous des ponts, dans des vieux entrepôts désaffectés. Ça changeait tout le temps, je changeais tout le temps, de toute façon j’étais en cavale à l’époque. J’étais … un meurtrier. Là dessus non plus ils ne m’ont jamais posé de questions. J’me souviens du vieux Tony, qui m’avait pris sous son aile. C’est un visage que je n’oublierai jamais, tout comme je n’ai pas oublié celui de l’enfoiré qui m’a détruit plus que je ne l’étais déjà à l’époque. Celui de Tery non plus, et ceux des types qui m’ont permis de me payer ma came, ils n’ont jamais vraiment disparu non plus. Aujourd’hui j’ai tiré un trait sur tout ça, c’est … c’était une autre vie, mais il m’arrive d’y repenser de temps en temps.

Ensuite j’ai été le p’tit nouveau au Centre, et puis j’ai roulé ma bosse, je me suis fait ma place. J’ai été le p’tit nouveau à l’hosto moi aussi, et là encore j’ai su m’y faire mon trou. Lui aussi il y arrivera peut être, ou alors il passera son chemin et ira voir ailleurs si sa place n’y est pas. C’est comme ça la vie dans le fond, ça passe ou ça casse, non ? Et moi j’suis pas là pour lui pourrir la vie et lui mettre des bâtons dans les jambes. Après tout dépend de lui.

« Ah ouais ? Bon à savoir oui, merci. Je retiens l’info. ‘Faudra que j’pense à le dire à Kelly. Bref, Niklaus ! Enchanté ! J’crois bien que vous êtes la première personne à qui je parle depuis que j’suis là ; à savoir ce matin ;… outre.. Grincheux… »
« Thomas. Thomas Parker. Bienvenue à la mine. »

Bon au moins, il semble avoir de l’humour même si rien ne m’affirme qu’il ira pas cracher à … Grincheux, que je l’appelle comme ça. En même temps tout l’hôpital l’appelle comme ça Rolling Eyes Et il le sait d’ailleurs. Faudrait être sourd et aveugle pour pas le savoir.

« Dans le genre info pratique… les bouchons là dehors, depuis une semaine… c’est comme ça tout le temps ou … ? Et surtout si oui, vous connaissez un moyen de les éviter ? Nan parce que la course à pied, c’est sympa mais un peu usant à la longue oO »

La joie de la vie en ville … On a tous plus ou moins rêvé de campagne, d’étendue de verdure interminable, quand on était coincé dans ce trafic asphyxiant, mais pourtant on reste tous là. Parce qu’on s’y plaît, tout simplement. C’est juste un petit désagrément du quotidien, dira t-on.

« Le meilleur moyen c’est … la course à pied en fait Gla Ca fait un paquet de temps que je crèche ici et dans mes souvenirs ça a toujours été plus ou moins comme ça mais ils font des travaux sur la 5ème donc ça aide pas. La voiture et le bus c’est clairement pas l’idéal. Personnellement j’ai pas trop de problèmes, je viens en moto mais sinon y a le vélo, ou le métro. Le mieux quand même, si vous pouvez pas faire autrement que la bagnole, c’est de passer par la 4ème et couper par Georgia Street, en général y a « un peu » moins de monde. »

J’te ferai bien un dessin mais … D’ailleurs, j’te parle de la ville comme si c’était une évidence mais si ça se trouve tu débarques complètement et j’te parle chinois là.

« Vous êtes nouveau seulement à l’hôpital ou nouveau à Oakley ? »

Oui je le tutoie dans ma tête et je le vouvoie à voix haute, et alors ? Ca ne dérange que vous ça Rolling Eyes

« Et je me mêle de ce qui ne me regarde absolument pas mais … Vous avez l’air super jeune. Si j’dis ça c’est parce qu’il va falloir vous attendre à une certaine réticence de la part de quelques patients. Il y en a qui ne se sentent pas en sécurité avec un visage … J’allais dire juvénile mais si je continue comme ça je vais m’en prendre une. Bref, ils ont l’habitude des cheveux gris, si ça peut mieux passer, et font plus facilement confiance à quelqu’un qui à l’air d’avoir plus d’expérience. J’dis pas ça pour mettre vos capacités en doute hein, si vous êtes là c’est qu’l y a une raison, mais faut savoir que tout ne va être que test pendant un moment. Que ce soit avec les patients, ou même le reste du personnel. »

J’ai dit bienvenue, pas que ça allait être une partie de plaisir.
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Niklaus Matt Stigman

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MessageSujet: Re: Fucking first week - Thom   Fucking first week - Thom Icon_minitimeMer 31 Oct 2012 - 23:53

2 Septembre

Recommencer, encore et encore. Il faut toujours tout reprendre, depuis les bases jusqu’au moment où tout change à nouveau. Et encore être le petit nouveau, la personne qu’on ne connait pas, à qui on ne fait pas confiance et qu’on teste toujours. Etre le gamin qui rentre dans une famille mais qui n’en fait jamais partis, être celui qu’on regarde de travers parce qu’on sait que, d’après son passé, il y aura toujours un moment où il déconnera. Ne jamais être réellement accepté, savoir que, jamais, on ne regarde les choses comme elles sont, mais on se rappelle toujours de ce qu’on a dit sur soit. Il n’avait jamais été lui, toujours le môme qui déconne, dont le frère s’est égaré dans la rue, et qui fait la même chose. Pauvre petit être influençable trop affecté par sa vie de merde pour s’intégrer. Il avait toujours été celui qui avait tapé quelques crises, avait envoyé chier son monde pour sortir et s’oublier, et aucun de ses efforts n’avait changé ça. Il n’aurait jamais pu faire partis d’une vraie famille, n’aurait jamais pu être considéré comme tel. C’est tellement classique de se sentir le laisser pour compte, mais au final, c’était aussi ce qu’il avait été. Et, oui, il l’avait mal vécu. Tout comme il avait eu du mal à se crever à la tache et n’entendre que des doutes autour de lui. Cela dit, c’était peut être aussi ce qui l’avait sauvé lui et sa sœur. C’était peut être ce qui lui avait donné la rage de s’en sortir, par lui-même, et ne plus jamais avoir ne serais-ce que l’impression de dépendre de quelqu’un qu’il avait plus l’impression de faire chier qu’autre chose. Dans le fond, il savait qu’à présent, ces gens qui s’étaient dis parents pour un temps de Kelly au moins, étaient surpris, peut être fiers, en tout cas, bluffés, et ça lui faisait un bien de dingue. Se défoncer pour finalement sortir la tête de l’eau et s’entendre dire, un beau jour, qu’OK, vous êtes apparemment respectable, pugnace, et capable de prendre soin de vous et d’un enfant, par un juge des tutelles, c’est simplement énorme. Il avait tout bien fait, et à présent les marques qu’il avait eu un moment sur ses bras et qui témoignaient de ses moments d’égarement disons, étaient effacés. Mais, lui, ne pourrait jamais oublier.

And I scream and I scream,
But no-one came running.
No, I wasn’t saved
I wasn’t saved from you.

Il est tellement simple, parfois, pourtant, de donner quelques coups de pouce. Et sans quelques enseignants qui, d’un coup, s’étaient mis à croire en lui, jamais il n’aurait réussi à gagner assez pour s’acheter tout ce dont il avait besoin pour étudier et en avoir le temps à côté. Oui, parce que s’il avait eu Kelly, c’était qu’à l’époque, il avait un boulot à côté. Finalement, dans les dernières années, il avait eu en plus une bourse, ce qui l’avait considérablement aidé à avancer.

« Thomas. Thomas Parker. Bienvenue à la mine. »

Avec un grand sourire et un petit geste faussement plein d’entrain, il avait articulé une « ouais ! » inaudible. Nan, en fait, c’était une référence au terme « la mine » que Thomas avait employé, mais en réalité, Klaus était simplement heureux d’être là. C’était ce pour quoi il s’était battu pendant des années, et s’il arrivait à se faire une place, une assurance que les choses allaient aller mieux pour le petit bout de famille qu’il faisait vivre.

« Dans le genre info pratique… les bouchons là dehors, depuis une semaine… c’est comme ça tout le temps ou … ? Et surtout si oui, vous connaissez un moyen de les éviter ? Nan parce que la course à pied, c’est sympa mais un peu usant à la longue oO »

Et oui, les bouchons, comme je te comprends mon cher Nick, mais bon, là n’est pas la question. Et, oui, il a une voiture, pourrie et, en réalité, à quelqu’un d’autre de base, qui lui avait surtout servis au déménagement. Il faudrait qu’il s’arrange pour la rendre à son ami, ou à… en fait quelque chose de toute manière, parce que tant qu’il n’aurait pas eu sa première paye, il serait toujours dans le rouge et la jauge d’essence n’avait de cesse que de descendre.

« Le meilleur moyen c’est … la course à pied en fait Gla Ca fait un paquet de temps que je crèche ici et dans mes souvenirs ça a toujours été plus ou moins comme ça mais ils font des travaux sur la 5ème donc ça aide pas. La voiture et le bus c’est clairement pas l’idéal. Personnellement j’ai pas trop de problèmes, je viens en moto mais sinon y a le vélo, ou le métro. Le mieux quand même, si vous pouvez pas faire autrement que la bagnole, c’est de passer par la 4ème et couper par Georgia Street, en général y a « un peu » moins de monde. »
« Génial ! Ben, nan, j’pense taper vélo du coup. C’est surtout que la course à pied.. c’est bien, mais bon, arriver trempé à son premier jour de boulot, c’est pas top. Bien qu’il y ait des douches. »

En fait, maintenant qu’il les avait repérées, c’était déjà mieux. Nan parce qu’il se voyait mal déambuler dans le coin en jogging alors qu’un premier jour, mieux vaux arriver bien soigner et faire bonne impression. Et pour ce qui était des noms de rues que Thomas avait utilisé… à vrai dire, il n’avait pas la moindre idée de là où elles devaient se trouver, raison pour laquelle il n’avait pas réellement rebondis dessus, en se disant qu’il trouverait bien une carte, ou le net sur un pc quelque part pour aller voir un plan et se repérer un peu plus. Justement, son collègue avait dû remarquer son esquive, ou lu dans ses pensées, parce qu’il s’était empressé de rajouter :

« Vous êtes nouveau seulement à l’hôpital ou nouveau à Oakley ? »
« Ben, justement, en fait j’suis là que depuis quelques jours, donc en fait, j’ai pas la moindre idée d’où se trouvent Georgia street et la 4ème… mais bon ! Mais merci, j’verrais ça dans la soirée ou … enfin, à un moment ou un autre, histoire de me repérer. Mais j’continuerais probablement la bonne vieille méthode des jambes pour venir. »

Après tout, c’était le plus simple, et puis, vu les bouchons, ça lui reviendrait au même temps, et en plus il garderait la forme, c’est magnifique !

« Et je me mêle de ce qui ne me regarde absolument pas mais … Vous avez l’air super jeune. Si j’dis ça c’est parce qu’il va falloir vous attendre à une certaine réticence de la part de quelques patients. Il y en a qui ne se sentent pas en sécurité avec un visage … J’allais dire juvénile mais si je continue comme ça je vais m’en prendre une. Bref, ils ont l’habitude des cheveux gris, si ça peut mieux passer, et font plus facilement confiance à quelqu’un qui à l’air d’avoir plus d’expérience. J’dis pas ça pour mettre vos capacités en doute hein, si vous êtes là c’est qu’l y a une raison, mais faut savoir que tout ne va être que test pendant un moment. Que ce soit avec les patients, ou même le reste du personnel. »

C’était avec un rire clair qu’il avait accueillit le fait que l’homme finirait par s’en prendre une s’il continuait à parler de son visage juvénile, et absolument pas blessé qu’il l’avait laissé finir sans s’offusquer. Ce genre de chose, il s’y était attendu, et, surtout, en avait pris l’habitude. C’était comme ça depuis bien longtemps, il semblait jeune à tout le monde, et dans toutes les promotions, donc ça n’était pas étonnant qu’une fois terminées toutes ses études, il continue à sembler, disons, un peu à côté de la normale.

« C’est sympa d’me prévenir. Mais j’crois que ma vie n’a été qu’une belle série de tests en tout genre, un peu plus un peu moins, j’suis pu à ça près honnêtement. Et d’toute manière, j’ai pas l’choix, ‘me faut ce poste, donc j’finirais bien par trouver une manière de prouver mes compétences. »

Il avait légèrement tiqué lorsqu’il s’était entendu avouer qu’il avait besoin du job, parce que ça n’était pas vraiment dans ses habitudes de dires des choses comme ça, et d’avoir l’impression de montrer ses faiblesses et ses défauts. Il était dans un univers où la plupart des gens, plutôt les chirurgiens et praticiens, qui était fait de personnes évoluant dans un tout autre milieu que le sien. En fait, sa situation avait en partie plu au recruteur, du coup… enfin, surtout, il leur fallait vraiment quelqu’un, et il en était conscient. Mais disons qu’il était loin de se sentir dans la sécurité de l’emploi, alors que d’apparence, c’était fait.

« J’ai déménagé ici pour cet emploi en fait, avec ma sœur, Kelly, que j’crois avoir mentionné. Et le fait est, que, oui, j’ai été plutôt jeune diplômé, donc ça fait un certain temps que j’entends ce discours. Tout comme j’ai déjà eu le cas d’un certain nombre de patients demandant quelqu’un de plus âgé. Mais bon, à part me laisser pousser la barbe et me faire des mèches grises, j’vois pas trop comment y échapper. Donc j’devrais bien réussir à me démerder avec ça. »

Au pire, tu fais du charme, ça passe !

« J’ai une question bizarre et complètement hors propos sinon : vous ne connaitriez pas une animalerie ou quelque chose comme ça dans le coin ? J’ai l’impression d’être complètement paumé ici moi, c’est ignoble oO Moi qui pensais débarquer dans une petite ville… ! »
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Fucking first week - Thom Vide
MessageSujet: Re: Fucking first week - Thom   Fucking first week - Thom Icon_minitimeJeu 8 Nov 2012 - 23:34

Au départ, comme tout le monde j'avais des apriori sur le nouveau et d'ailleurs je ne dis pas qu'ils sont partis juste parce qu'on a échangé trois mots. Cela étant, est ce que c'est une raison pour être impoli et l'emmerder dès son arrivée ? Non. Nous ne sommes pas des bêtes Rolling Eyes S'il s'avère être un fils à papa totalement imbu de lui même et qui pète plus haut que son cul parce qu'il a fait médecine, là ok, je deviendrai sans doute un de ses plus grand fléaux, mais à première vue ça n'a pas l'air d'être le cas alors inutile de crier avant d'avoir mal. Je crois que c'est aussi pour ça que j'ai saisi l'occasion de le prévenir quand à la période test qu'il allait devoir subir même s'il devait probablement s'en douter. On dit souvent que la première impression est toujours la bonne, je ne considère pas ça comme argent comptant mais pour l'instant il m'en donne une bonne. D'impression je veux dire, faux suivre un peu les gars. Bref, c'est comme ça donc – en suivant mon instinct et en étant moi même – que je me transforme en agent d'accueil. Je sais que tous ici ne se serait pas donné cette peine, et ça ne fait pas de moi l'âme charitable de l'hôpital mais j'ai eu la chance d'être bien accueillit ici il y a quelques années malgré mon passé un peu flou. Ça n'a pas été rose tous les jours mais certaines personnes m'ont tendu la main et je me dis qu'on a tous besoin de ça après tout. Je passe le flambeau, en somme. A lui de voir comment il envisage la suite. Si c'est un con, alors on jouera au con. Si ça n'est pas le cas alors … tant mieux.

Toujours est il qu'il a éclaté de rire, c'est plutôt bon signe non ? Après tout c'est vrai, il aurait pu mal le prendre. D'ailleurs je crois que moi je l'aurai mal pris. S'il m'avait cogné, je me serai défendu, ça aurait été sa parole contre la mienne et comme il est médecin j'aurai été viré. Chouette programme. Ou alors quelqu'un aurait témoigné en ma faveur parce que je bosse ici depuis 3 ans en tant qu'infirmier, et plus encore en tant que … un peu tout et n'importe quoi donc je fais partie des meubles. Si on n'a pas à en arriver là alors tant mieux. C'est sans doute préférable pour tout le monde. T'en pense quoi toi le nouveau ? Hum ?

« C’est sympa d’me prévenir. Mais j’crois que ma vie n’a été qu’une belle série de tests en tout genre, un peu plus un peu moins, j’suis pu à ça près honnêtement. Et d’toute manière, j’ai pas l’choix, ‘me faut ce poste, donc j’finirais bien par trouver une manière de prouver mes compétences. »

Alors lui, soit il a roulé sa bosse, soit il aime se plaindre. Difficile de porter un jugement comme ça, de prime abord, mais j'opterai plutôt pour la premier option. Une belle série de test … Franchement, je crois qu'on en est tous rendu là, chacun à son propre degré et heureusement qu'on n'a pas tous la même vie d'ailleurs. Chacun ses expériences, chacun sa manière de gérer les choses. Il prétend avoir besoin de ce boulot, ça peut signifier plein de choses et la ou les raisons ne me regarde absolument pas mais j'aurai tendance à penser que c'est positif. S'il en a besoin, il fera tout pour le garder, et ceux qui ont un minimum de conscience professionnelle comprendront que c'est une bonne chose pour tout le monde. Lui sans doute, mais surtout les patients et le reste du personnel de l'hôpital. On est pas au supermarché ici, on gère de l'humain, et les dilettantes on n'en a franchement pas besoin.

« J’ai déménagé ici pour cet emploi en fait, avec ma sœur, Kelly, que j’crois avoir mentionné. Et le fait est, que, oui, j’ai été plutôt jeune diplômé, donc ça fait un certain temps que j’entends ce discours. Tout comme j’ai déjà eu le cas d’un certain nombre de patients demandant quelqu’un de plus âgé. Mais bon, à part me laisser pousser la barbe et me faire des mèches grises, j’vois pas trop comment y échapper. Donc j’devrais bien réussir à me démerder avec ça. »

A mon tour de rire à l'évocation de la barbe et les mèches grises. C'est fout ce que les gens peuvent se baser sur le paraître, sincèrement parfois c'est déprimant, mais d'un autre côté compréhensible. Surtout dans un endroit comme celui là. Je me mets à la place des patients : Quand ta santé ou même ta vie sont en jeu, tu veux le meilleur. Ouais, t'as besoin de sentir qu'autour de toi les personnes qui te gère feront tout leur possible pour te tirer d'affaire, et surtout t'as besoin de savoir qu'elles en sont capables. Si t'es chef cuisto, rater une mayonnaise c'est pas un drame. Rater une opération là par contre c'est autre chose. Ou même un diagnostique. Ici on attend de toi le meilleur, et t'as pas le choix. Pour le reste … l'hôpital à une bonne assurance, et les médecins en général – en tout cas ceux qui en ont les moyens – en ont une perso en plus. C'est franchement pas du luxe.

« J’ai une question bizarre et complètement hors propos sinon : vous ne connaitriez pas une animalerie ou quelque chose comme ça dans le coin ? J’ai l’impression d’être complètement paumé ici moi, c’est ignoble oO Moi qui pensais débarquer dans une petite ville… ! »

Et ben c'est rapé mon lapin ! LL

« Oakley est une ville vraiment agréable, il faut juste un peu de temps pour s'y adapter. J'ai grandi à Détroit, je peux vous dire que question grande ville, Oakley peut aller se rhabiller mais … J'espère que vous vous plairez ici votre sœur et vous parce que franchement, y a de quoi se dégoter une petite vie tranquille et y a aussi pas mal de choses à faire si on veut sortir. Si vous avez besoin d'un tuyau, n'hésitez pas. Ou même d'un guide d'ailleurs. Contrairement à la moitié des gens qui bossent ici, j'ai pas de famille à charge alors en dehors des gardes j'ai du temps. »

Détroit, parfois il m'arrive d'y repenser, de me remémorer les instants que j'ai passé là bas, les bons comme les mauvais. Même si ma vie ne ressemblait pas à grand chose à cette époque là, j'y ai quand même passé de bon moments. De mon enfance, je ne me souviens pas de grand chose. Peut être que mon cerveau à volontairement effacé de ma mémoire cette partie là de mon existence mais dans le fond, et d'un point de vue subjectif, ça n'était pourtant pas la pire. J'étais un petit garçon un peu sauvage, un gamin abandonné mais je ne crois pas avoir été malheureux à l'orphelinat. Finalement, c'est une fois que j'ai pensé avoir trouvé une famille qui voulait bien de moi et que j'acceptai en retour que ça à commencé à déraper vraiment. Ça en revanche, et même si j'aurai aimé l'oublier, j'en suis incapable. Je n'oublierai jamais la première fois où il a levé la main sur moi, ni même toutes les suivantes. Que ce soit les coups ou le reste, non je le sais je n'oublierai pas. Si je suis tombé droit vers les Enfers c'est de sa faute à lui, et de sa faute à elle, parce qu'elle n'a rien vu ou plutôt parce qu'elle n'a pas accepté de voir. Je n'ai pas oublié non plus les nuits et les jours d'errances dans la rue, les passes pour me payer mes doses, tous ces types qui ont posé leur sales pattes sur moi, sur celui que j'étais à l'époque et qui est désormais mort et enterré. Je n'oublierai pas non plus les années que j'ai passé enfermé au Centre. Personne n'oubliera. Louane, June, Keita, Gaby, et les autres, personne ne peut oublier ça, mais on s'est tous implicitement accordé pour passer ça sous silence. Désormais notre vie se fait loin de tout ça, de ceux qu'on était tous dans le passé. Désormais, on vit, tout simplement. On n'a pas la même histoire, pas les mêmes origines, pas le même sang mais s'il y a un seul point positif à tout ça, c'est que le Centre à fait de nous une famille. Alors non, c'est vrai, je n'en ai pas une à charge au sens où on peut l'entendre, mais j'ai une famille quand même. Et Shiva ! Qui en fait naturellement part entière. D'ailleurs, parlant de ça ...

« Sinon pour l'animalerie, y en a plusieurs mais ça dépend ce que vous cherchez. Personnellement j'ai trouvé mon chien dans la rue et paradoxalement je sais d'où elle vient. Tout ces trucs d'animalerie j'ai pas franchement confiance. Ça pu le trafic mais peu importe, c'est pas la question. Vous voulez prendre quoi comme animal ? Parce que y a toujours l'option particulier sinon, qui en général est moins cher en plus de ça. »

De quoi je me mêle me direz-vous ?
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Niklaus Matt Stigman

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Fucking first week - Thom Vide
MessageSujet: Re: Fucking first week - Thom   Fucking first week - Thom Icon_minitimeMer 28 Nov 2012 - 11:36

Besoin d’un job, c’est un fait pour un bon nombre de personnes. C’est la base pour beaucoup, mais étrangement, dans ce milieu, la plupart des personnes à s’en sortir sont issus de bonne famille, ils ont pu avoir de l’aide financière et ce détail n’est pas sans compter. Maintenant, une fois adulte, même ceux dont les parents ont les moyens se retrouvent souvent à devoir gérer un certain nombre de choses seuls, et entre ça, le boulot, les histoires personnelles, il y a souvent beaucoup trop à faire. Lui, s’il n’avait aucune envie de se plaindre, avait sortis tout naturellement qu’honnêtement, se faire tester ne lui faisait pas peur, qu’il avait largement eu sa dose jusque là. En temps normal, Klaus n’aurait peut être pas sortis ce genre de choses, mais il fallait croire que la fatigue n’aidait pas à toujours parfaitement réfléchir à ce qu’il avait à dire. Qu’il concentre son énergie à ne pas faire de conneries médicales, c’était déjà bien. Maintenant, non, il n’avait pas eu une vie facile, et s’il pensait avoir déjà passé son temps à être jugé, c’était que c’était le cas. Un gamin comme lui n’avait aucune place dans ce milieu et on le lui avait bien assez répété, assez pour piquer sa fierté à vif probablement, puisqu’il s’était accroché. D’accord, il aimait ça et se savait fait pour ce métier, d’accord, il voulait prouver qu’il était autre chose qu’un gosse entraîné dans le fond par les erreurs de ses proches, mais il était aussi du genre à être le meilleur lorsqu’on lui claquait qu’il n’avait rien à foutre dans cette discipline. C’était probablement ce qui lui avait permis de tenir finalement, les regards, les à-priori. Se tirer d’un mauvais pas n’est pas une chose simple, faire l’effort de faire les bons choix, ceux qui conviennent… en réalité, il ne l’aurait probablement pas fait s’il n’avait pas eu une petite sœur avec de grands yeux bleus convaincants. Maintenant, il s’en était sortis, il en avait chié, vraiment, mais cette fois, il avait la possibilité de se poser un peu, il avait enfin trouvé de quoi réellement subvenir à leurs besoins à tout les deux, et ça allait changer leur vie tant qu’il saurait le gérer. Une fois qu’il aurait fait ses preuves, une fois qu’il aurait sut se faire accepter, s’il y arrivait, il se retrouverait avec des horaires moins contraignants puisqu’il n’aurait pas à enchaîner deux activités professionnels, il se retrouverait pourtant avec une paye plus importante, et il pourrait en offrir plus à sa petite sœur. Il pourrait changer leurs habitudes, payer le loyer sans problèmes, passer du temps avec Kithy cat, il pourrait lui permettre d’avoir une certaine stabilité maintenant. Oui, leur vie allait changer maintenant, et ça lui arracha un grand sourire qui n’avait pourtant pas grand-chose avec la conversation.

Sa réflexion sur la ville avait fait rire Thomas, mais il était clair que s’il avait eu l’habitude de ce genre de lieu avec ses études, il aurait bien aimé se trouver en campagne, dans le calme, mais vu la travail qu’il comptait faire, il risquait d’avoir quelques problèmes là-dessus. Et puis, si ça se trouvait, il n’apprécierait pas, finalement, il avait toujours passé sa vie dans ce genre de ville, et si passer par les parcs, ou la forêt ou ce genre de lieux lui faisait du bien, il fallait bien avouer que la ville apportait un certain confort pratique qui lui manquerait s’il s’en trouvait loin. Une fois qu’il aurait trouvé ses marques, ça irait mieux. Et puis, ils venaient d’arriver, il y avait encore beaucoup de choses qui se précipitaient dans leur vie, donc il ‘avaient encore pas mal de choses à gérer. Même le déménagement n’était pas encore achevé, et il leur semblait à tout les deux qu’ils avaient encore des milliers de choses à s’occuper avant d’avoir réellement l’impression d’être chez eux. Et puis, il faudrait quand même qu’ils rangent tous les cartons, rien que pour avoir plus de place. L’appartement était un peu plus grand que le précédent, mais il leur semblait pour l’instant avoir perdu quelques mètres carrés.

« Oakley est une ville vraiment agréable, il faut juste un peu de temps pour s'y adapter. J'ai grandi à Détroit, je peux vous dire que question grande ville, Oakley peut aller se rhabiller mais … J'espère que vous vous plairez ici votre sœur et vous parce que franchement, y a de quoi se dégoter une petite vie tranquille et y a aussi pas mal de choses à faire si on veut sortir. Si vous avez besoin d'un tuyau, n'hésitez pas. Ou même d'un guide d'ailleurs. Contrairement à la moitié des gens qui bossent ici, j'ai pas de famille à charge alors en dehors des gardes j'ai du temps. »
« Ah ouais ? Oui, j’veux bien. Nan mais il va juste falloir qu’on retrouve un peu nos marques. Mais oui, ça serait très sympa. J’pense qu’on va bien se plaire ici. ‘puis c’est sympa, il suffit de dépasser la ville pour se retrouver en pleine campagne ou dans les bois, c’est agréable. »

Sauf que derrière les bois et la campagne, il s’y était passé des atrocités qu’il n’imaginait pas. Mais ça n’était plus à l’ordre du jour. C’était une nouvelle vie pour tous ces gens, et s’ils avaient la chance d’avoir cette possibilité, il leur fallait la saisir et la plupart l’avait fait. Le reste avait disparu, incapable de s’adapter à cette nouvelle existence.

« Sinon pour l'animalerie, y en a plusieurs mais ça dépend ce que vous cherchez. Personnellement j'ai trouvé mon chien dans la rue et paradoxalement je sais d'où elle vient. Tout ces trucs d'animalerie j'ai pas franchement confiance. Ça pu le trafic mais peu importe, c'est pas la question. Vous voulez prendre quoi comme animal ? Parce que y a toujours l'option particulier sinon, qui en général est moins cher en plus de ça. »
« Oui, c’est vrai, mais j’pensais plutôt à un petit animal. J’pense que le chat ‘va pas apprécier un chien chez nous. Et surtout, vu la place, ‘mieux vaudrait un model réduit, et j’ai jamais été un grand fan des chihuahuas. Nan, j’pensais plus à quelque chose comme un.. »

Il n’avait pas eu le temps de finir sa phrase que son bippeur le rappelait aux ordres. Logiquement, il avait encore du temps avant de reprendre, surtout vu les tâches qu’on lui avait confié, mais manifestement, il y avait une urgence là haut, et il était bon pour retrouver son rôle de chirurgien. Avec un sursaut, Nicklaus avait jeté un coup d’œil sur l’engin pour savoir qui il devait rejoindre, et, surtout, où. Le café bu d’une traite lui arracha une sublime grimace : encore trop chaud !

« Désolé, ‘faut que j’y aille. Mais j’suis toujours pour les conseils d’un Oakley… Oakleyien ? Bref, à une prochaine fois ! »

Et il avait déjà déguerpis.
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Fucking first week - Thom

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